DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE
Gouvernance participative: quels effets sur les participant-e-s ?
Stage de Master (UNIL) mené par Mountazar Jaffar
Sous la responsabilité de Jean-Philippe Leresche (UNIL)
Maître de stage: Michael Cordey (UNIL)
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Ces dernières décennies, différents types de dispositifs participatifs visant à intégrer les citoyens profanes aux décisions politiquesont été proposés par les pouvoirs publics. Les projets tels que le sondage délibératif aux États-Unis, les budgets participatifs (originaire de Porto Alegre aujourd’hui également proposé à Lausanne) ou encore le jury-citoyen à Sion se multiplient au point que certains auteurs n’hésitent pas à parler d’impératif participatif. Le projet pilote de l’association « Comm’une allée verte»s’inscrit pleinement dans cette démarche. La participation des citoyens est souhaitée par les promoteurs du projet et vivement encouragée par les politiques qui en garantissent le financement. Selon les promoteurs, le projet n’a en effet de sens qu’à condition que des personnes s’engagent dans différentes étapes du projet. Dans ce contexte, cette recherche vise à savoir si les modalités de participation offertes par le projet modifient les représentations politiques des participants. Pour ce faire, des entretiens sont effectués avec des citoyens impliqués afin de saisir dans quelle mesure leur participation contribue à transformer ou non leur regard sur la politique, la démocratie ou la chose publique. Il s’agit, deuxièmement, de mettre ces résultats en perspective avec les objectifs politiques poursuivis par les acteurs politiques. Pour ce faire, cette recherche procède par analyse de discours institutionnels et par entretiens avec des élus et initiateurs du projet.Mon travail montre que la participation à un projet tel que celui de Comm'une allée verte peut aussi bien être vectrice d’empowerment politique que d’inanité, voirede rejet de celle-ci. Un tel constat tend à nuancer l'image idylliqueque sont susceptiblesde véhiculer les versions idéalisées des projets participatifs d'un côté et les versions critiques qui soutiennent la thèse de la dépolitisation de l'autre.